En corps

Pendant plus de quarante ans, j’ai fait partie de ces personnes pour qui la santé et la forme physique étaient un dû. Je n’avais jamais réalisé, avant mes blessures physiques, à quel point la liberté de bouger comme on veut, quand on veut, était un cadeau.

D’ailleurs, je ne voyais pas forcément mon corps comme un ami, mais plutôt comme le moyen d’assouvir ma soif de toujours faire plus et d’avoir plus. Et je n’étais jamais contentée.

À cette époque, je me disais que je faisais du sport pour « nourrir la bête ». Je parlais de mon corps comme d’une bête et, pire, je distinguais mon corps de ma tête. Et pourtant, je suis prof de yoga ! Faites ce que je dis, pas ce que je fais.

Puis, après une première année de blessures qui m’a mise à l’arrêt complet, et d’autres petits bobos qui ont suivi, il a fallu comprendre et mettre du sens dans tout ça.

C’est à ce moment-là que l’éveil a eu lieu. Lorsque j’ai compris qu’il fallait guérir la tête avant de guérir le corps.

Petit à petit, on déconstruit, on recrée le puzzle de sa vie, on met des petits cœurs un peu partout et on se découvre sans maquillage à nu. Et on apprend, jour après jour, à s’aimer davantage sans passer par le regard de l’autre ou des autres.

Je sais que ces quelques lignes sont très personnelles, mais comme je n’ai plus grand-chose à cacher, j’ai décidé de me livrer.

Je vois encore trop d’élèves se critiquer sans cesse, malgré leurs taille 34 et leur santé de fer. Alors, si ces mots vous parlent et que vous en avez marre de vous battre contre vous-même, venez essayer mes cours de kundalini.

Il n’est jamais trop tard pour changer, pour s’aimer vraiment, sans filtres et sans conditions.